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Road-trip dans l'Ouest canadien : préparation

Vous le savez peut-être déjà, mais je pars dans quelques jours pour 3 semaines dans l’Ouest canadien.


Ce voyage en van entre l’Île de Vancouver et les Rocheuses sera l’occasion pour moi d’allier des vacances plaisir avec un peu de travail, puisque j’entends passer la plus grande partie de mon temps à profiter, tout en boostant ma créativité professionnelle, le tout saupoudré de nombreuses activités de plein air.


De quoi revenir la tête remplie d’idées pour le dernier trimestre 2019 et pour les mois qui suivront également.


Je partagerais d’ailleurs mon expérience de ce voyage lors d’un webinaire en novembre. Les inscriptions sont ouvertes, n’hésitez pas à noter cette date dans votre calendrier ! A l’heure où j’écris ces lignes, je n’ai cependant aucune idée de ce que j’y raconterai, mais je trouve finalement ça assez marrant : ce sera l’heure de faire le bilan, avec vous.



Bref, trêve de blablas, je souhaite dans cet article vous présenter ma checklist de préparation pour ce voyage. J’imagine qu’il sera aussi intéressant de l’éditer au retour, mais elle aborde les questions principales que nous nous sommes posées, et pourra, je l’espère, vous servir !


 

Le projet : 2 nanas, l’automne, la nature


Comme j’aime à le dire en stage Get ready, il est intéressant de commencer par définir les contours du voyage, pour savoir un peu ce que l’on souhaite, et ce que l’on ne souhaite pas.


Ma cousine et moi sommes des voyageuses relativement expérimentées, et avons l’habitude de faire des activités ensemble. Toutes les deux disponibles sur cette période, nous avons opté pour le Canada, et l’Ouest plus précisément pour une simple raison : l’appel de la Nature et des grands Espaces.


Nous n’y allons pas pour relever un défi physique, nous n’y allons pas pour « explorer » des terres oubliées, mais pas non plus pour nous reposer et glandouiller. Ma cousine n’a jamais voyagé en van (moi oui), je n’ai jamais été au Canada (elle si, mais de l’autre côté). On n’a pas peur de conduire et de rouler sur de longues distances, ni de vivre dans un petit espace. De devoir s’adapter.


On aime toutes les deux les animaux, prendre le temps d’observer (comptez 2 heures par papillon coloré croisé sur le chemin…), faire des photos, nous laisser guider par les rencontres et les opportunités. Bref, on sait quelles sont nos forces et nos faiblesses, et notre équipage s’accorde en général plutôt bien. On a les mêmes envies, à peu de choses près, et on se connait depuis 33 ans. On parle toutes les deux couramment anglais. Le cadre est posé !


En termes de préparation, qu’est-ce que ça veut dire ? On peut voyager en véhicule, vivre en van, couper certains frais, partir à la fin de l’automne (l’Ouest est encore accessible même si ça commence à être la fin de saison) et planifier très peu. Les activités liées à la Nature ne seront jamais un souci, même si nous avons toutes les deux une tolérance différente à la météo pluvieuse (ahah). Mais c'est un détail, puisque notre capacité d’adaptation nous permettra de prendre des décisions pour palier à certaines frustrations !


Le mode de déplacement : Avion et van pour 3 semaines


Bon, sur ce point, j’avoue que ma conscience " environnement " en prend un grand coup. L’avion et le van sont les deux moins de transport les plus polluants. Mais pour le Canada et sur une « courte durée », on n’a pas trop eu le choix. Je réfléchis sérieusement de mon côté à des alternatives pour mes futurs voyages, et entends limiter mon bilan carbone en limitant mes trajets en avion au cadre professionnel, dans l’avenir. Mais ceci sera l’objet d’un autre article. Bref, personne n’est parfait. Chacun fait son bout de chemin et je trouve intéressant de travailler sur mes propres contradictions, pas à pas! Pour se faire, et comme discuté dans le dernier webinaire Get ready, je vais mettre en place quelques petites astuces pour, une fois sur place, limiter cet impact écologique.


Nous avons donc réservé nos billets d’avion direction sur le site d’Air France (après avoir utilisé des comparateurs en ligne pour voir quelles compagnies avaient les meilleures offres), au mois de janvier. Nous avons payé 426 euros par personne. Nous prenons nos sacs à dos en cabine, et un sac en soute pour deux. Le bagage en soute nous coute 80€ supplémentaire (pour l’aller-retour). Nous partons de Paris, changement d’avion à Montréal, direction Vancouver. Au retour, nous serons sur un vol direct !


Niveau véhicule sur place, on a grandement hésité. On a fait pas mal de sites de loueurs, regardé les différentes options, du camping-car tout confort à la voiture aménagée, et puis on a opté pour Wicked Campervans. La réputation de leur branche dans l’ouest canadien n’est pas folle, les véhicules un peu vieillissants, mais pour en avoir vu des tonnes en Australie et fait l’Ecosse avec un Wicked sans aucun souci en 2016 (3 semaines magiques, d’ailleurs), je me suis dit que la différence de prix valait le petit risque « mécanique ». Point de vigilance pour moi donc : dès qu’on aura récupéré le véhicule, je prendrais 1h pour mettre le nez dans le moteur. Histoire de pouvoir rapidement identifier une panne potentielle, et surtout m’assurer par exemple qu’il n’y a pas de risque majeur pour la sécurité (je vais faire une révision de mes compétences en méca, avant de partir). Aussi, on va bien se renseigner sur le processus en cas de panne : dépannage, remplacement, points homologués sur le chemin, etc. Mais vraiment, financièrement, il n’y avait pas photo! Nous avons payé 1780€ pour la location, pour 19 jours, pour 2 personnes. Soit 47€ par jour et par personne. Il faut y rajouter l’essence, évidemment, et quelques nuits en camping. La caution pour la location est de 1800€ environ.


Dans l’Ouest, à cette période, on peut croiser de la neige. Il faudra donc que je vérifie que le van est équipé en conséquence.




L’itinéraire : tout planifier ? Jamais!


Si on a choisi l’Ouest canadien, ce n’est pas tout à fait au hasard. Ce serait mentir que de dire qu’on n’a pas été influencées par les belles images des Lacs Moraine et Louise, de Glaciers NP, de Banff et Jasper, ou encore de Tofino, des orques et des ours, qui trainent çà et là sur les blogs et sur Instagram. Alors oui, évidemment, on a une petite liste de ce qu’on aimerait voir et faire sur place. Tout en gardant en tête les choses suivantes : la météo sera fluctuante et peut être très clémente comme beaucoup plus rude ; nous allons rencontrer quelques contacts locaux qui nous feront des propositions d’activités; les distances sont déjà grandes sur le papier, mais le temps qu’il nous faudra pour les parcourir sera doublé par deux parce qu’on aura envie de profiter ! Voici donc à titre purement indicatif (et purement modifiable) notre wishlist et notre itinéraire approximatif. On n’a pas encore décidé dans quel sens on allait le faire, à savoir commencer par l’île de Vancouver ou y terminer notre séjour. On se décidera quelques jours avant le départ, en fonction de la météo annoncée !



L’administratif : quelques points à avoir en tête


Si on part un peu à l’aventure, il y avait quand même quelques petites choses à anticiper sur le plan administratif.


On a fait notre demande de visa sur internet, qui nous a été accordé quasiment instantanément.


Aussi, qui dit location de véhicule dit, pour le Canada apparemment, demande de permis international. Là on a un peu bugué, et on a fait notre demande il y a deux semaines. Soit 1 mois et demi avant le départ. C’est bête, et on n’est pas sures de l’avoir avant de partir. On croise les doigts pour 1 – avoir un retour dans les temps, 2 – si ce n’est pas le cas, que le loueur ne nous tombe pas dessus et accepte de nous louer la bête. Le suspense est à son comble, on vous tiendra au courant.


Niveau assurance, plusieurs informations : ma cousine sera couverte en partie par l'assurance de sa carte bleue (attention aux prestations et aux plafonds, le Canada est très cher et il faudrait avancer les frais). Ensuite, bien qu'elle ait pris nos deux billets avec sa carte, je ne suis pas couverte. J'ai donc souscris une assurance (et assistance) auprès de Yupwego.


Pour les finances, j’ai contracté il y a quelques temps une carte Max. Je ne l’ai pas encore testée et ce sera donc l’occasion rêvée. Je me suis faite un virement de compte à compte, et je l’utiliserai donc pour tous mes paiements et retraits là-bas, afin de limiter les frais.


La logistique : transports intermédiaires, logements annexes et communication


Les grands postes de dépense et d’organisation ayant été abordés, et la plus grande partie du voyage se déroulant en van, ce qui nous rend autonomes, il ne reste plus qu’à poser la question de ce que j’appelle l’intermédiaire.


Je monte sur Paris en TGV, et notre première nuit à Vancouver avant de récupérer le van se fera chez l’habitant : nous avons réservé une chambre sur Airbnb. A priori, il se pourrait qu’on rencontre quelques difficultés pour parquer le campervan dans certaines zones (soit les campings seront fermés, soit les zones sont protégées et le camping sauvage interdit) mais on a décidé de ne pas trop se prendre la tête et d’aviser. J’ai téléchargé quelques applications qui nous permettront de consulter les disponibilités des campings une fois dans le coin (Wikicamps notamment) et on fera au mieux.


Mon téléphone fait double sim, je pourrais en théorie, donc, y glisser une puce canadienne. Mais les informations que j’ai trouvées sur internet me laissent penser que là-bas, c’est hors de prix. Je vais donc prendre une option internationale sur mon compte français (pour les urgences) et me contenter des wifis publics pour le reste. Ça sera l’occasion de couper un peu niveau internet. Même si sur le plan professionnel c’est compliqué, j’ai envie de gérer ma connectivité, et l’idée de ne pas passer du temps inutile sur mon téléphone me plait bien. Il faudra rationaliser et rationner, et ce n’est pas plus mal.


Sans internet, il est tout de même possible d’activer l’option GPS sur le téléphone et j’ai donc téléchargé la carte Maps.me des régions que nous traverserons. Nous aurons une carte routière en plus, et j’enverrai des SMS de signalisation (infos de départ, itinéraire prévu, heure estimée de retour, et coordonnées GPS) à mon contact en France, si nous partons pour des randonnées isolées ou des sorties en mer. Question de sécurité !


Le matériel : qu’est-ce qu’il y a dans mon sac à dos ?


Nous avons réservé un bagage supplémentaire pour être sures de ne pas devoir trop nous limiter, mais notre bagage principal sera notre sac à dos en cabine. Je pars avec ce modèle, de chez Décathlon. J’aurai pu prendre un véritable sac à dos, mais nous n’avons pas prévu de grosse randonnée de très longue durée, il n’est donc pas nécessaire pour moi d’avoir un sac confortable sur le dos. Le sac typé expédition de chez Décat me suit dans tous mes voyages depuis son achat, et il est parfaitement adapté à ce genre de trip : modulable sur la taille (il passe de 40L à 60L en deux coups de zip), quasiment imperméable, bretelles relativement confortable pour les passages « à pied », il s’attrape par plein de poignées, se ferme avec zip et boucles pour une sécurité renforcée. Je n’aurai pas besoin de le porter sur le dos sur plusieurs dizaines de kilomètres, et bien packé (avec des pochettes pour séparer le contenu – c’est son seul défaut, il est vite en bazar sinon), il est tout à fait adapté à la vie en van et en auberge, avec une ouverture dans la longueur.


Je prendrais, en plus, mon petit sac à dos qui me servira pour les sorties à la journée.

A l’intérieur du sac, je vais essayer de faire au plus simple et au plus minimaliste : des vêtements pour une semaine seulement (que nous laverons), un bon pantalon de rando version hiver (au cas où), un peu de matériel électronique et photo (en réduisant au minimum), et le reste sera consacré au matériel « nature et test ». J’emmène en effet avec moi quelques produits outdoor que je veux tester au quotidien, sur ces 3 semaines, pour me faire un vrai avis:


Evidemment, je ne pars pas sans mon classique attirail outdoor : boussole, firesteel, couteau (en soute !) et matériel de premiers secours adapté. Sur place, je compléterai : ficelle/corde, duct tape (pour les réparations en tout genre) et c’est à peu près tout ce dont je pense avoir besoin.


Suspens : bivouaquera ou pas ?


Comme vous pouvez le voir ci-dessus, nous n’avons pas prévu de prendre tente et matériel de bivouac. Nous sommes un peu limitées sur les bagages, mais surtout, nous ne sommes pas du tout sures d’avoir l’occasion de nous en servir. Plusieurs raisons à cela : notre timing est un peu serré et même si on envisage pas mal de randonnées, on n’est pas surs de pouvoir le faire sur plusieurs jours. Notre van sera notre maison principale. Et pour être honnête, la question de la sécurité en bivouac au Canada (avec la présence d’animaux de grande taille) se pose.


Je vais toutefois prendre mon tarp, qui servira de tente si besoin/envie (assortie de notre duvet, ça sera suffisant) ou pour agrandir l’espace couvert autour de notre van, en mode auvent.


Si toutefois nous avons besoin de matériel car changement de plan, nous savons qu’il est possible de tout louer sur place, voire emprunter via des groupes Facebook. On a donc fait la liste des ressources à disposition là-bas et des lieux pour faire ses emplettes, et on passera par cette case en cas de besoin.


Activités : entre contacts et visites surprises


Nos envies se concentrent autour d’activités en pleine nature. J’ai la chance d’avoir sur place plusieurs contacts dont l’outdoor est une passion (voire même un métier) et j’espère que nous pourrons tous les croiser, pour quelques heures ou pour quelques jours. Une amie rencontrée lors de notre road-trip en Afrique du Sud travaille au musée de Tofino, et est également guide de kayak. Elle fait énormément de rando, et son père est bears et cougars watcher pour la Province de Vancouver.


L’un de ses amis travaille dans le domaine de la protection animale en lien avec les derniers trappeurs canadiens, et j’espère qu’il pourra aussi nous en dire plus sur ce sujet. Nous aimerions beaucoup avoir la chance de voir des orques, mais nous sommes aussi conscientes de l’impact de ce tourisme sur les animaux (en l’occurrence, déjà en grande difficulté dans cette zone) donc si nous ne trouvons pas de manière de le faire « bien », nous ne le ferons pas.



Ensuite, nous nous laisserons porter par les occasions et les rencontres. Il y a quelques années, lors de notre séjour ensemble en Martinique, nous avions eu la chance, grâce à des rencontres Couchsurfing, de pouvoir survoler l’île en Cessna le jour de mon anniversaire, de rouler en moto sur de magnifiques portions de route, partir à la pêche en mer sur un petit bateau à 4h du matin, fêter Pâques avec une famille martiniquaise, sur la plage au son des percussions, manger du matoutou chez des voisins, bivouaquer et partir à la recherche de tortues, pour ne citer que quelques-unes de ces surprises !


A noter : nous visiterons plusieurs parcs nationaux et provinciaux, soumis à des permis de visite. Il est possible de les commander par internet et de les faire envoyer en France. Mais après recherche, il apparait que le prix est le même sur place et nous avons donc décidé de ne les acheter que là-bas. Nous prendrons un pass véhicule. Il semble qu’il soit possible de les acheter « d’occasion » auprès de voyageurs en France, mais j’avoue que je ne suis pas trop pour. L’argent de ces ventes finance la gestion des espaces, les équipes qui entretiennent les parcs, et la protection de la faune et de la flore. On se dit que c’est dommage de ne pas jouer le jeu.


Nous consulterons régulièrement les informations pour les parcs que nous traverserons : leurs sites internet sont très bien faits et on peut y trouver des news sur l’état des sentiers, sur les contraintes météo ou de communication dans les parcs (zones avec absence de réseau par exemple), ou des recommandations liées à l’observation animale et à la sécurité. En bref, on avancera petit à petit, en fonction des possibilités et des infos qu’on aura.


L’état d’esprit


Je crois que vous l’aurez compris, l’idée en partant là-bas, c’est de lâcher prise ! Une coupure bienvenue après le rush de la « rentrée », dans un cadre où je ne doute pas que nous nous sentirons toutes petites. 3 semaines pour couper, laisser décanter certains projets, s’inspirer aussi, et revenir régénérées. Je partagerai, occasionnellement, quelques images sur les réseaux sociaux, mais sans contrainte et sans planification. Si vous avez envie de vous laisser surprendre par l’irrégularité des publications, rendez-vous sur le compte Instagram de Get ready. De toute façon, c’est promis, je vous en dirais plus au retour lors du webinaire (le 6 novembre).



 

Des recommandations pour l’Ouest canadien ? Une super adresse ? Un spot secret à ne pas louper (promis, on ne dira rien) ? N’hésitez pas à nous écrire !

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